1. |
In
02:07
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2. |
Supplique
03:01
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3. |
List
07:07
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say goodbye
the only way I know how
seeking out
the only way I know how
show my love
the only way I know how
give my trust
the only way I know how
say goodbye
the only way I know how
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4. |
Phylactère
06:26
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ce désespoir glacé qui, comme la neige et la pluie
tombe sur ma poitrine
des vents froids soufflent en rafales
mes veines tremblent toutes et mes doigts rougissent
dites-moi, si, pour gagner ma paix
je dois fondre ou me noyer
c'est en vain que je tente de défendre ma chasteté
puisque je suis moi-même fièvre et douleur
plus jamais tu ne t'empliras de fierté, mon pauvre coeur
tu ne peux trouver assez de force pour te révolter
allume un feu de joie sur le monde
nul n'osera alors te faire de tort
chante jusqu'à ce que je sois repue de joie
car alors tu éveilles en mon coeur qui écoute
tes yeux, ta mine, ta langue proclamants
puisse-tu être toujours constante et tendre
amantes heureuses, sur un rivage tiède et fleuri
est-il de sécurité plus douce ?
le plaisir est insatiable
le désir est si violent qu'il meurtrit
et tous mes sens sont comblés
alors que le festin est maladie seule
tes charmes vont sûrement me faire mourir
sans tes bras pour me sauver
j'étends mon amant sur un doux lit
mais où reposera mon corps
dans les grandes vagues écumantes
grossies de larmes que je verse ?
sur des lits de vase et des coussins de cristal ?
dans des berceaux de roses
puissiez-vous être à jamais délivrées
de ce démon obsédant
de toutes les angoisses et querelles
apprenez-moi à émouvoir
d'une tendre passion
la voix de mon coeur
quelle magie possède ce monde obsédant ?
car tout ce que je touche et tout ce que je vois
tel un feu m'incendiant toute entière
je l'éprouve à toute heure
j'aime et je désespère
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5. |
Malédiction
11:16
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Et jamais plus tu ne pourras te reconnaître.
Et jamais plus tu ne pourras te pardonner.
Et jamais plus tu ne pourras te plaindre.
Et jamais plus tu ne pourras converser.
Et jamais plus tu ne pourras oublier.
Et jamais plus tu ne pourras voir.
La terre alentour se déchirera.
Et jamais plus tu ne pourras espérer.
Aucune vie ne pourra s'épanouir en ce sol.
Aucune chose ne pourra naître et vivre en ce sol.
Et chaque crevasse portera en elle une sécheresse sans fin.
Et jamais plus tu ne pourras connaître le repos béni du sommeil.
Car la paix n'a pour toi plus de nom et sera inconnue de ces terres brisées.
Tu es aujourd'hui et à jamais condamné à demeurer sur ces plaines.
Toute bénédiction est aujourd'hui et à jamais hors de ta portée.
Tu es aujourd'hui et à jamais lié à ces plaines sans vie.
Tout ce que tu connais deviendra inhospitalier.
Et jamais plus tu ne connaîtra le secours.
Chaque journée deviendra meurtre.
La terre se change en limaille blanche.
Et ce fléau à jamais abrasera tes chairs.
Le vent fulmine et se charge de mercure.
Et ce tourment à jamais érodera tes chairs.
Le sang de la terre tarit et devient cinabre.
Et ce reliquat à jamais entravera tes chairs.
Le souffle vital est éternellement corrompu.
Et cet air à jamais empoisonnera tes chairs.
L'astre solaire fige sa course au plus haut.
Et ce brasier à jamais consumera tes chairs.
Du feu et des dents pleuvent depuis l'éther.
Et ce déluge à jamais écorchera tes chairs.
Ta propre voix s'éteindra.
Ta propre peau craquèlera.
Ta propre âme s'évanouira.
Ton propre coeur se flétrira.
Tes propres yeux dépériront.
Tes propres organes failliront.
Mais de la mort jamais tu ne goûteras le répit.
A présent, marche, souviens-toi, et désespère.
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6. |
Prosodie
05:23
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7. |
Les fleurs (Mallarmé)
01:44
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Des avalanches d’or du vieil azur, au jour
Premier et de la neige éternelle des astres
Jadis tu détachas les grands calices pour
La terre jeune encore et vierge de désastres,
Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
Et ce divin laurier des âmes exilées
Vermeil comme le pur orteil du séraphin
Que rougit la pudeur des aurores foulées,
Et tu fis la blancheur sanglotante des lys
Qui roulant sur des mers de soupirs qu’elle effleure
A travers l’encens bleu des horizons pâlis
Monte rêveusement vers la lune qui pleure !
Hosannah sur le cistre et dans les encensoirs,
Notre Dame, hosannah du jardin de nos limbes !
Et finisse l’écho par les célestes soirs,
Extase des regards, scintillement des nimbes !
Ô Mère qui créas en ton sein juste et fort,
Calices balançant la future fiole,
De grandes fleurs avec la balsamique Mort
Pour le poète las que la vie étiole.
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8. |
Ex
02:20
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